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La reproduction chez le chat

Puberté

 
 
Chez les chats, l’âge de la puberté varie de 7 mois (orientaux) à environ 12 mois (chez les femelles Persan), mais il est possible d’observer des signes des l’âge de 4 mois.
En réalité, la chatte n’est pas pubère tant qu’elle n’a pas atteint les trois quarts de son poids adulte, soit à partir de 2,5kg pour un chat de poids normal. En outre, l’âge de la puberté varie en fonction de la date de naissance de la femelle : la femelle sera pubère plus tôt si elle est née en en février plutôt qu’en octobre. Le mode de vie semble déterminant : les femelles qui vivent dehors semblent plus précoces.
Il n’est pas conseillé néanmoins de les faire reproduire avant l’âge d’1 an, 1 an ½.
 

La reproduction du chat est liée à la saison

 
C’est une espèce qui ne se reproduit pas tout l’année. La période des chaleurs se situe entre Février et Octobre (dans l’hémisphère nord), c’est à dire à la « belle saison » en termes de luminosité notamment. Il faut au moins 8h de lumière par jour pour que la période des chaleurs démarre. Cependant actuellement il est courant de voir des écarts : les éclairages artificiels dans nos maisons peuvent perturber la photopériode, c’est à dire les durées du jour et de la nuit. A partir de 14h d’éclairage, il est possible de déclencher les chaleurs. Cependant l’effet ne se fera qu’au bout de trois semaines.
Les variations de température peuvent jouer aussi : lors des épisodes caniculaires, les chaleurs s’espacent. Enfin, sans contacts sociaux, c’est à dire un minimum de congénères présents, il n’y a pas de périodes de chaleur normales…
 

Le cycle sexuel

 
Les périodes de chaleurs sont définies par un enchainement de cycles : des « oestrus » (périodes caractéristiques montrant un pic sanguin d’oestrogènes propices à l’ovulation, accompagnées de périodes d’interoestrus, sans ovulation ou « anovulatoire »).
Chez les chattes dites « nymphomanes » les phases d’oestrus se succèdent sans pauses, comme si l’animal était en oestrus permanent. Une solution peut être de réduire l’éclairage à moins de 8h par jour.
Les modifications du comportement lors des chaleurs sont parfois telles que ces périodes sont très difficiles à supporter pour les propriétaires : les miaulements chez les Orientaux ou les Bengales sont particulièrement forts et quasi permanents. Ils cessent lors de la saillie, chez la quasi totalité des femelles. Contrairement à ce que l’on observe chez le chien, il n’y a pas de saignements chez la chatte lors des chaleurs.
 

La saillie provoque l’ovulation

 
Chez le chat, l’ovulation est provoquée par le coït, sous l’effet des hormones et de l’effet mécanique dû à la saillie. Chez le chat mâle le pénis est de forme conique, orné de spicules dont la présence dépend de l’imprégnation hormonale (Un chat castré n’a plus de spicules sur son pénis).
Lors de la saillie, le mâle chevauche la femelle et la mord au niveau de l’encolure. La saillie peut prendre de 30 secondes seulement et jusqu’à 4h. La femelle peut ensuite être agressive envers le mâle (on parle de période réfractaire), se rouler par terre et se lécher la région génitale de manière fréquente et répétée.
Cependant la femelle n’ovule pas toujours après un seul accouplement, il vaut mieux multiplier les saillies sur plusieurs jours pour être sûr d’obtenir une fécondation. En outre le stress peut bloquer l’ovulation, il est donc plus judicieux de laisser la femelle dans l’endroit où elle vit et de lui amener le mâle.
Lorsqu’une femelle ovule spontanément, c’est à dire sans accouplement, la chatte produit une pseudo-gestation, aussi appelée « grossesse nerveuse », mais dont les manifestations elle ressemblent rarement comme chez la chienne à des comportements typiques de la gestation.
 

Le diagnostic de gestation est établi avec l’aide du vétérinaire 

La gestation chez la chatte dure 65 jours si l’on compte à partir du 2ème jour de saillie. Elle se traduit par des modifications comportementales variées et une prise de poids progressive, qui ne permettent pas un diagnostic de certitude. Avant un mois de gestation, il est difficile d’en faire la preuve sans consulter un vétérinaire. Sur une chatte coopérative, celui-ci pourra palper des boutons fœtaux, entre le 20ème et le 30ème jour. Ensuite la palpation devient difficile. Il est possible de faire un dosage de relaxine (une hormone qui permet de préparer les voies génitales à la mise bas), vers le 25ème jour. C’est l’échographie qui permettra un diagnostic fiable (vers le 20ème jour) et également d’évaluer le nombre de petits (avec 60% de risque d’erreur par défaut, c’est à dire que l’on en compte souvent moins qu’il n’y en a en réalité).  C’est en revanche la radiographie, vers le 50ème jour qui permet d’en avoir le nombre exact. Actuellement, même s’il y a plus de 8 fœtus, les images de radiographie numériques permettent de compter correctement des images de squelettes superposés.  
 

La mise bas s’effectue entre 1 et 24h après un début de travail dont les signes sont presque invisibles. Puis les contractions deviennent visibles et l’expulsion des chatons (entre 1 et 6h) est à chaque fois suivie (un quart d’heure après environ) de l’expulsion de leur placenta. Une demi heure sépare généralement chaque naissance de chaton. La chatte doit être laissée au calme, dans un endroit qu’elle a choisi, et s’il est judicieux de surveiller le déroulement de la mise bas, il faut éviter de la déranger pour ne pas interrompre le processus. Si la mise bas ne se déroule pas normalement, il faut faire intervenir le vétérinaire dans l’heure qui suit pour éviter le décès des chatons.

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